Publié par Jojo mis à jour le 03/05/22

PROSTITUTION AU TOGO : PETITE SŒUR A SŒUR DANS LA LUTTE CONTRE LE PHENOMENE


L’association Petite Sœur à Sœur (PSAS) a organisé une journée de réflexion avec les autorités administratives et traditionnelles de Lomé ce 29 avril 2022 sous le thème « la contribution des Autorités étatiques et traditionnelles à la lutte contre la prostitution des jeunes filles «
La précarité , la démission de certains parents ,la recherche effrénée de gains faciles , l’envie de ressembler aux voisines revenues d’un long voyage apparemment bien en forme , et quelque fois aussi les vices délibérées de certaines jeunes filles sont quelques causes structurant du phénomène de la prostitution. Un problème récurrent qui ne cesse de prendre de l’ampleur avec l’aide aussi des réseaux sociaux et de certains media traditionnel. Un tableau sombre mais qui n’a pas découragé l’Association Petite Sœur à Sœur (PSAS) qui s’est jetée totalement dans la lutte contre ce fléau qui existe depuis la nuit des temps et qui se développe en prenant une tournure dramatique en nos jours à Lomé et dans ses banlieues
Comment lutter efficacement contre ce fléau social ? Quelle stratégie adoptée pour venir à bout de manière holistique ? Autant de questions qui montrent la profondeur du mal social.
Ainsi l’objectif poursuivi par la rencontre de ce jour : « Je rappelle que nous sommes avec les autorités étatiques et traditionnelles de Lomé notamment : le Ministère de l’action sociale de la santé et des droit de l’homme plus la chefferie traditionnelle , les reine-mères et les responsables de développement des quartiers pour échanger avec eux sur ce qu’on peut faire face à l’ampleur de la prostitution des jeunes filles dans le pays et surtout dans la capitale Lomé. Avant ça se pratiquait au centre-ville maintenant elle s’étend aux banlieues ; Agoé , Togbleopé , Baguida , Kpogan , Adjidogomé , Avédji etc et tout . Et donc nous voulons réfléchir avec les autorités sur les actions concrètes qu’ils peuvent mener dans leurs localités pour freiner ce phénomène.. Au cours de cette journée nous allons dans un premier temps leur présenter la situation du phénomène dans notre pays et plus précisément à Lomé la capitale ; ensuite nous allons les mettre en groupe pour réfléchir sur les actions qu’ils peuvent mener dans leurs quartiers et enfin faire la synthèse des travaux qui sera la feuille de route de l’atelier. Ils vont élaborer des plans d’action qu’ils auront à exécuter dans leurs milieux en tant acteurs à la base. » a déclaré Madame Yawo Akototsé Ama , Directrice éxécitive de l’association Petite Sœur à Sœur (PSAS).
L’Association Petite sœur à sœur à mener des activités similaires avec d’autres acteurs. Quels ont été le bilan ? Revenant sur la question la responsable fait savoir que « c’est la nième fois que nous menons cette activité. Nous avons déjà rassemblé les chefs du centre-ville de Lomé : Canton d’Amoutiévé, les mairies, toutes les communes du Grand Lomé et les ONG de protection de l’enfant. Nous avons également regroupé les hôteliers ( les responsables des gérants d’hôtels et auberges). Au cours de cette rencontre ils ont identifié entre autres actions des sensibilisations à l’endroit des populations notamment les parents, les jeunes filles pour voir dans quelle mesure ils peuvent leur parler de l’ampleur du phénomène et les conséquences sur la jeunesse. Par exemple ils ont identifié des émissions radios à animer sur les chaines locales ; ils ont également prévu de mettre en place des comités de veille dans les quartiers pour que quand on voit une fille qui adopte des comportement bizarre qu’on puisse l’interpeller. De même ils ont prévu faire des affiches à accrocher dans ces établissement hôteliers pour que les gens cessent de faire venir les mineurs dans ces auberges. » a-t-elle ajouté

Permettre à ces jeunes filles de revenir sur certaines valeurs morales et savoir vivre est très important. « Avant les filles s’habillaient décemment. Aujourd’hui elles sont presque nues. Dans les rues. Les Chefs ont proposé par l’intermédiaire des reines mères qu’on puisse sensibiliser les jeunes filles sur certaines valeurs pour qu’elles aient des comportements décents. Sensibiliser les parents sur leur responsabilité vis-à-vis des enfants. »

Il faut noter aussi que le manque d’emploi convenable, la précarité surtout poussent certaines jeunes filles à tomber dans ces travers. Réfléchir à une réinsertion professionnelle est toute aussi important. « Oui .le projet a prévu la formation des jeunes filles sur la création et la gestion des activités génératrices de revenus ; d’une part le projet a regroupé des jeunes filles des six quartiers où nous travaillons sur ce projet dans de groupe d’épargne et de crédit pour épargner un peu de leurs revenus pour pouvoir créer A G R comme le petit commerce , la pâtisserie les Perlages. Nous avons fait des activités de formation pratique avec ces jeunes filles là pour leur permettre de gagner décemment leur vie en travaillant convenablement et décemment d’autre part. » a enfin souligné Madame Yawo Akototsè , Directrice exécutive de l’Association Petite sœur à sœur (PSAS).
A l’issue de la rencontre les propos de la Directrice a été appuyé par un chef couronné. Parlant de l’ampleur du phénomène « La prostitution des jeunes filles à Lomé a pris de l’ampleur. Et nous savons que c’est cela pratiquement dans presque tous les cantons de Lomé : Baguida et ses quartiers Kpogan etc. . Le cas est tellement alarmant. Nous sommes à cet atelier pour réfléchir sur les actions concrètes à mener pour lutter contre le phénomène .Nous voulons que l’Etat nous aide à trouver les moyens par lesquels les filles peuvent entreprendre quelque chose. A Baguida nous pensons que les entreprises et les ateliers de formations soient recensés et que les responsables soient sensibilisés sur le travail des jeunes dans leurs entreprises. Que les centres de formation soient créés par l’Etat pour aider les jeunes filles à apprendre les métiers. » a affirmé Togbui Yovo Ketowotsa Chef du village de Kpogan.
Malheureusement le plus vieux métier du monde ne peut pas être totalement éradiqué. Mais il est vraiment très important d’aider l’Association Petite Sœur à Sœur pour lutter efficacement contre le fléau et empêcher certaines jeunes filles à ne pas tomber dans ces travers dans lesquels ; elles ont du mal à en sortir après certain âge.



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